Bien bien, je viens de me faire ramasser sur le forum de Taratata parce que, de fort mauvaise humeur après les victoires de la musique de samedi, j’ai osé dire à propos de Rufus Wainwright « ça au moins c’est de la musique ».

C’est vrai, je l’admets, j’ai dérapé. Il ne faut JAMAIS dire du mal du voisin, tant descendre l’un n’élève jamais l’autre, évidemment.

Mais j’ai même, du coup, été accusée ironiquement de « détenir un bon goût certain et que tout le monde devrait partager… » et de manque « d’ouverture d’esprit ».

Et là, que dire ?

Décidemment, rien. Continuer à subir les onomatopées d’une Camille méprisante et les Zazie en « meilleur concert/tournée/spectacle musical de l’année ». Est-ce ma faute si je m’ennuie en écoutant Juliette et autres Raphaël ?

Raphaël justement, parlons-en. Charmant, plus que charmant même. Comment ne pas fondre en le voyant parler avec des étoiles dans les yeux de David Bowie ? Comment ne pas craquer en le dénichant au milieu du public de Rufus au Casino de Paris ce 28 novembre dernier (d’autant que niveau représentation des artistes français il y était bien seul …). Quand à la belle gueule s’ajoutent d’évidentes qualités de cœur et une fraîcheur réjouissante, je serai la première pourtant, à vouloir adorer sa production. Et pourtant non. Ce n’est pas faute d’essayer, mais ça ne me fait rien, à moi.

Sniff, mon mari vient de me dire « mais comment font ils pour te supporter avec tes méchancetés ? »

Allez c’est bon, je jette l’éponge, je resterai donc l’élitiste péremptoire. C’est dit

Tant pis. J’enregistre ces quelques lignes et on sort. Brokeback Mountain nous attend. Enfin !

23h30.

Misère, quel film ! Toute cette souffrance …

Mais décidemment, ce n’est pas le film qui fera connaître Rufus. Son titre passe à la fin ultime de la bande, après même la dernière chanson qui ne l’est pas pourtant … Il restait quatre spectateurs dans la salle. Dont moi et mon mari. Et encore, même en sachant qu’elle y serait, on a eu du mal à y croire …

La nuit dernière, Le secret de Brokeback Moutain a emporté 3 oscars seulement, dont celui du meilleur réalisateur, et est passé à côté de la récompense suprême …