Vendredi 17 février 2006, je me promène sur le forum de Taratata, section « votre artiste préféré », et tombe sur le sujet « Opération songwriters USA ».

Là, je manque de m’étrangler de colère en épluchant la liste de 40 titres à télécharger sur le site de notre chère FNAC. Car j’ai beau lire et relire, m’user les yeux sur ce traître d’écran, me régaler des Léonard Cohen, Jeff Buckley, Antony and the Johnsons et autres artistes qui gravitent dans sa sphère (même sa sœur ! même Martha !!!), rien n’y fait. Rien de rien de rien.

Las, force est de constater qu’une fois encore le grandissime, le délirant, le génial Rufus Wainwright ne fait pas partie de la fête…

De rage, je poste une réponse épidermique :

« Je crois que je vais faire un malheur…

Je ne sais pas quel est le problème avec Rufus Wainwright, honnêtement.

Quatre albums rien qu’à lui et un cinquième en préparation, des apparitions sur plus de quarante albums en tout, des dizaines de titres BO de film à son actif, une âme, des textes personnels et travaillés, une musique qui touche parfois au génie, une présence scénique incroyable, une véritable aura même, un type généreux, criant de vérité, bouleversant et drôle à la fois.

Mais non, rien en France, malgré l’écho qu’il rencontre en Angleterre, au Danemark et dans d’autres pays européens (il ne reste pas sur le continent américain, il nous rend souvent visite).

Là je commence à être plus que perplexe. Presque peinée.

Vraiment, je ne comprends pas.

Bah, j’ai du rêver alors.

C’est sûrement moi qui délire toute seule depuis des mois, depuis que je suis tombée sur lui en 1ère partie de Keyne à l’Olympia et qu’il m’a clouée au sol avec son Agnus Dei.

Je dois prendre mes désirs pour des réalités. Tiens c’est ça. Je vais aller voir un psy. Peut être que ça me ferait du bien. »

Déjà je me sens mieux. L’écriture ce n’est pas si mal, ça défoule, nul doute. Mais quand même, pas question d’en rester là. Je me précipite alors sur http://www.fnac.com/usa pour en avoir le cœur net (horreur, dire que j’ai vomi ma bile sans même vérifier les faits par moi-même), prête à mailer tout le staff s’il le faut. Cette fois ci c’est une fois de trop, la croisade m’attend !

Je fonds pourtant : Rufus existe ! Il fait partie des sujets de blog possible ! Tout n’est donc pas perdu !

Alléluia !

Et nous voici. La naissance de ce blog 🙂