Quel rapport entre Dionysos et Rufus Wainwright me direz vous ? Aucun pour vous, sûrement.
Sauf que je vais les voir ce soir à l’Olympia et qu’hier j’ai visionné une petite émission avec Mathias Malzieu. Il tenait des propos incroyables, de ceux qu’on aurait eu envie de trouver soi-même. Des choses qui peuvent sembler tellement normales alors qu’il n’en est malheureusement rien. Des choses si banales en même temps, et si justes. Sur la curiosité et le plaisir de jouer et d’entendre de la musique, sur tous ces ostracismes qui consistent à catégoriser tout et tout le temps. Sur ces castes aussi, tellement bien séparées, musiques pour danser estampillées « jeune » contre musiques de snob à la limite parfois de l’audible; morceaux hyper confidentiels « indé » contre titres diffusés en radios des centaines et des centaines de fois. Pas de perméabilité, surtout pas ! Or lui revendique simplement le droit d’aimer « par goût », et pour rien d’autre.
Comme je le crois réellement sincère, je pense qu’il tient ce type de propos depuis de nombreuses années et pas seulement depuis qu’il fréquente une certaine Olivia Ruiz, finaliste de la 1ère Star Ac’ …
Bah, je m’en veux d’avoir ce genre de vilaine pensée. C’est tellement dommage en même temps de ne pas entendre ça dans la bouche de ceux qui n’ont pas eu d’expérience personnelle de ce type …
Peu importe. A un moment de l’interview Mathias parle des inrockuptibles et cite Beauvalet. Aveu d’ignorance, je ne savais pas qu’il écrivait dans ce canard (comme quoi le monde est vaste et le fameux « culture-torture » a encore de beaux jours devant lui !!!), pourtant ce nom m’est extrêmement familier.
Ce matin enfin, le déclic. « Beauvalet », bien sûr. Je fouille dans mes « archives » et retrouve les mp3 de la black session enregistrée pour France Inter en 1998. « Comme disait Beauvalet, le 1er a avoir découvert Rufus Wainwright en concert : Personne ne chante plus comme cela, dandy décadent, la gorge déployée ».
Pour la peine, venez écouter cette session disponible ICI sur mon site.