Le blog semble toujours actif. Je ne résiste pas à l’envie d’en profiter ! ! !
Voici donc un lien vers la vidéo de « The Makers makes » : http://malcontent.biz/video/rufus-hi.wmv
La chanson ne figure sur aucun des quatre albums de Rufus Wainwright, mais on peut la trouver sur la B.O. du film « Le secret de Brokeback Moutain », et aussi, sur le DVD « All I Want », qu’il faut se procurer via le net puisqu’introuvable en France. Une chanson en piano-voix, d’une structure très simple, très émouvante sur les images du film qui s’enchainent.
Malgré l’effet indiscutablement fort de l’ensemble, je reste sur ma faim quant à une interprétation qui aurait pu être plus poussée. C’est drôle de voir à quel point il ne parvient pas à se lâcher devant les caméras, bien trop conscient de leur présence.
C’est quelque chose que j’ai remarqué à plusieurs reprises déjà, sur des télés notamment.
Et cette gêne est tellement à l’opposé des efforts fous qu’il fait pour nous convaincre, pour nous prouver à quel point il est « cool » et à quel point il n’hésite pas à se livrer.
Sauf qu’il en fait toujours un peu trop pour qu’on le sente véritablement à l’aise.
Sauf que pour les choses qui le touchent il ne peut pas s’empêcher de faire de la dérision (lorsqu’il dit qu’il était « jaloux de ses cheveux » en parlant de Jeff Buckley notamment, c’est l’exemple le plus frappant).
Sauf que devant une caméra on voit toujours qu’il se sent jugé.
Au fur et à mesure de la vidéo cette impression s’estompe. Et son regard de la fin, je l’attendais, j’étais suspendus à l’image. OUF ! Ce n’est pas le regard de défi que je craignais, trop cliché. C’est un regard plus ouvert, accueillant, je ne sais pas tellement comment dire, comme une invitation. Tellement en accord avec le film. Un regard qui nous dit : les PD (j’utilise ce terme dur à dessein) sont comme vous, ni pires ni meilleurs, avec leur vie, et leur histoire, leur famille, leur quotidien, leur job, leurs joies, leurs souffrances et leurs doutes . Et oui en effet leurs amours.
Oui c’est bien ça pour moi ce regard, une invitation. A la tolérance.
En espérant qu’un jour tous les homos n’auront plus à revendiquer le droit à la différence, mais bien le droit à l’INDIFFERENCE.
Et désolée si je fais encore dans le « Steph de Monac », comme je le disais ailleurs (forum de l’émission Taratata), si j’étais si géniale et moins kitsch, plus blasée aussi peut être aussi, je me ferais payer à écrire des choses dans les journaux que je ferais sans doute, au bout d’un moment, seulement semblant de croire …




Bonjour Isa,
J’ai 15 ans et je suis moi même un grand fan de Rufus depuis 6 mois maintenant 🙂 et je te « suis » depuis longtemps grâce au forum officiel de Rufus, sur le topic français où je passe assez régulièrement en visiteur …
Je ne peux qu’admirer ta passion pour Rufus et ton agacement pour les préjugés que l’on fourgue à toutes les suaces à notre pauvre Rufus… Je suis comme toi quand j’en ai marre de ces rires quand je demande un disque de Rufus chez le disquaire… Un tel talent, autant mélodique que dans ses textes, se doit d’être salué, même si ses préférences sexuelles ne sont pas conformées au désir de la société actuelle… Quel manque de tolérance…
C’est tout de même bien que la musique te touche autant, au point d’abandonner la carapace que certains adultes endurcis se sont créé pour tenter de se protéger des anciennes souffrances adolescentes… En tant que grand sentimental et donc en tant que grand souffrant, je suis également persuadé que la musique de Rufus n’égale aucun remède :p
Cela faisait longtemps que je voualis te laisser un comm, c’est fait.
Clément
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