Jeudi dernier, je suis allée à l’enterrement de mon Grand Oncle François.

M’organiser pour y aller, c’était un peu speed entre le boulot, les enfants à récupérer, etc … Mais j’y tenais : ma famille, c’est une grosse partie de moi.

Ma grand mère avait 8 frères et sœurs, très liés. Un jour, alors qu’ils étaient petits, ils ont passé des vacances à Trégastel, en Bretagne, dans les Côtes d’Armor (qui étaient encore les «  Côtes du Nord  » à l’époque). Les congés payés n’existaient pas à ce moment là, ils étaient extrêmement privilégiés, et le paysage, encore préservé des investissements touristiques était bien différent.

Ma grand mère me racontait qu’un jour, ils étaient revenus vers leurs parents très excités : au détour du sentier des douaniers, ils avaient «  découvert une plage  ». C’était la plage voisine, mais tout était désert et sauvage et c’était pour eux le summum de l’aventure, leur bout du monde. Il fallait la voir quand elle me le racontait, ses yeux pleins d’étoiles, son visage pétillant de malice; c’est cette image là que je garde d’elle.

Trégastel donc, ces gamins là en sont tombés amoureux. Et en ont fait (avec Gennes, berceau de la famille) le lieu de ralliement de la famille LALO.

Sacré famille que ces LALO là, avec ses 9 branches et ses descendants, ses caractères marqués, son envie d’être ensemble et son amour de Trégastel donc, scrupuleusement transmis de génération en génération. Demandez moi la liste de mes cousins issus issus de germains, je la connais comme ma poche, pourtant nous devons bien être 400, il faudrait que je nous compte tiens ! Du côté de ma mère, à l’opposé, je connais à peine mes cousins germains… La différence est énorme quand on a cette chance d’avoir un lieu commun et des lieus où se retrouver pendant les vacances. Quand on a l’envie aussi, c’est entendu.

Ma branche à moi, c’est celle des Duquesne, née après le mariage de ma grand-mère, Marguerite Lalo, dite «  tante Guite  » pour mes cousins issus issus (etc …) avec mon grand père, «  Oncle Gilbert  ». Six enfants, Dix-neuf petits enfnats, Trois arrière petits enfants (to be continued).

Pour caricaturer on dit que ce qui caractérise les Duquesne (et donc l’apport de mon grand père puisque ma grand mère, née LALO, est insoupçonnable) c’est l’orgeuil, le manque de confiance en soi, l’égocentrisme, la rigidité, le repli sur soi, le pessimisme, la sale habitude de râler tout le temps, la jalousie. Les plus gâtés ont hérité de la totale («  il est très Duquesne  »), d’autres de presque rien, mais quand même, un peu … C’est affreux d’écrire des choses pareilles, d’autant que j’aimais beaucoup mon grand-père. Il passait son temps à pester contre la terre entière, mais c’était mon grand-père, je l’aimais, il m’aimait aussi. Ce qui change tout.

Oncle François était le doyen du clan Journel, l’époux de «  Tante Yvonne  », la sœur de ma grand-mère. Vous me suivez ?

La branche Journel, est à l’opposé de celle des Duquesne. Dans mon esprit, des gens curieux de tout, ouverts sur le monde et les autres, accueillants, drôles, attentifs, extravertis, hyper sensibles et démonstratifs, souvent artistes, qui ne jugent pas les autres, optimistes, volontaires. Les Journel ont toujours été un exemple pour moi. Dans cette église, pleine de gens en noir à une exception près (ma pomme), je ne pensais qu’à ça.

LALO je vous aime. Je suis fière d’appartenir à cette famille là.