Rufus Waiwnright au Cactus Festival

Mon premier festival de musique, à l’étranger qui plus est, aura été pour Rufus. Départ pour la Belgique et sa jolie ville de Bruges (ou Brugge, c’est selon). Egalement appelée « petite Venise » pour ses canaux, la ville accueillait sur les bords du « Lac d’amour » cette manifestation aux dires de tous plutôt familiale.<

Rufus s’y produisait le samedi (je ne m’en suis rendue compte que plus tard, en date américaine, cela donnait 06/07/08 …), à 19h40. Après la jolie « An Pierlé » aux accents d’Aimée Mann, plus sauvage selon moi, et les anciens métal Buffalo Tom. Quelle transition !
Je craignais un peu le contexte à vrai dire. Je ne m’imaginais pas un Rufus jouer « solo » (et donc son répertoir le plus intimiste) sur une scène out-door, au milieu de gens discutant et buvant de la bière. Comment « rentrer » dedans ?

Rufus solo, c’était pour moi ma première rencontre, l’Olympia, la pénombre… mais pourtant, une première partie, les bruits et le reste alors après tout, pourquoi pas ?

Le set a commencé avec Grey Gardens, l’une de mes toutes préférées. Aucune de mes inquiétudes n’aurait pu tenir le coup face à ce morceau ! J’étais dedans !!! Comme la masse de photographes qui se sont rués au devant de la scène, signe d’une notoriété internationale toujours grandissante malgré les critiques. Le nombre de photographes, quoi qu’on en pense, est un signe qui ne trompe jamais !

L’équilibre entre les morceaux est presque parfait, à l’image de sa quiétude actuelle. Une véritable trinité : 3 titres de chaque album, 3 BO de films, 2 inédits en revanche dont un seul réel nouveau morceau, « sans Souci », écrit à propos du château de Frédéric Le Grand, qu’il imagine comme son enfer personnel idéal (dernière partie de la chanson en vidéo sur http://www.youtube.com/watch?v=QBpaj3C3-oU.

La frêle Lucy, petite sœur timide et gauche, joue les cœurs en remplacement de Martha ou Joan Waser, occupées par leur carrière solo naissante. Je suis dure avec elle, tant elle semble pâle face à ses deux là.

C’est pourtant le regard de soutien et d’encouragement fier que Rufus lui adresse qui me procurera mon plus joli moment d’émotion, sur « Hallelujah, alors que le public l’applaudit, elle, pour sa petite partie solo.

J’aime la musique, mais les hommes, mais l’humain …

En bonus après le show, nous voyons Rufus en Back Stage. Enfin, pas vraiment, tant les « personnels autorisés » tiennent à leur privilège. C’est dans la rue que nous le verrons, sortis du festival. Une petite dizaine de français est seule à le rencontrer, heureux de trouver en cette occasion le moyen de lui dire qu’il compte aussi en France et que nous l’y attendons, car il y est bien trop rare. « Je sais, ça va changer » répond il.

Les nouvelles sont abondantes : Un CD du concert du Carnegie Hall doit paraître en aout, un DVD doit suivre, principalement sur sa vie. « Encore ? » nous retenons nous tous de dire, après « All I Want », y a-t-il réellement de quoi récidiver ? Pourtant personne ne dit rien. Difficile de « ramasser » l’artiste qu’on aime en direct-live !…

Pour la France « L’Olympia, oui ça se peut, en novembre », aucun de nous ne s’attendait à cela !

Et un nouvel album à paraître en 2007, qu’il va enregistrer à Berlin. Là encore, nous nous faisons discrets. « Privacy ». Mais nous savons bien pourquoi.

Bout de vidéo de la rencontre :

Et le reste (audio et autres photos) sur mon petit site http://rufuswainwright.site.voila.fr

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