Parfois rien ne se passe comme vous l’aviez prévu. Pour cette fête de la musique je devais tenter les TwinSisters en Banlieue avec mari enfants et mes copines ahuries (ententez par là amatrices d’Eiffel, dont certains membres composent le groupe), pour finalement me retrouver à Paris la Maroquinerie avec Alain, Tiphaine et autres membres de l’amicale Archavienne (des fans d’Archive quoi !).

Je stresse un peu, l’entrée est libre et j’ai peur qu’il y ait foule. Le rdv avec Alain est au plus tôt devant là salle. On a tellement envie de les voir ces petits Fields que pour nous ça sera carrément 18h30 !!! Bien sûr, il n’y a personne ! Nous allons donc pouvoir profiter de la terrasse du restaurant, au calme et au soleil, ce dont je rêve depuis mars dernier et le concert de Babet. Dans cette cour protégée, loin du bruit de la rue et au milieu des plantes vertes, nous buvons une petite bière fraîche avant de nous décider à y rester dîner tant on est bien, un peu comme en vacances. C’est génial de pouvoir se poser comme ça ! Avec nos vies de dingues (oui oui évidemment, on n’a qu’à moins sortir c’est vrai !!!), glandouiller comme ça en papotant au soleil c’est le pied. Même pas peur de rater les Fields qui se produiront finalement à 22h après 3 autres groupes, comme d’hab j’ai fait ami-ami avec un vigile à qui je rappelle sa femme (lol) et qui me promet qu’il nous laissera passer en cas d’affluence catastrophique. Nous entassons les chaises autour de notre petite table à mesure que Fanny, Tiphaine, Séverine et Jean-Michel nous rejoignent. Personne à part Jean-Michel n’arrive à quitter les lieux pour faire preuve de curiosité et descendre dans la salle avant l’heure tant attendue !

Nous nous arracherons à notre havre de paix peu avant la demie de vingt-et une heure pour « profiter » de la prestation encore un peu poussive des gamins anglais de « GoodBooks ». Ils ont l’envie, ce qui se sent, mais manquent cruellement de vitesse et surtout de fluidité dans l’exécution des morceaux. Bah, c’est quand même sympa, et puis il faut bien commencer quelquepart.

Les Fields débarquent pour installer leurs instruments, ce qui me permet de les mitrailler au flash tant qu’il est encore temps ! Ils me prennent de court en démarrant sur les chapeaux de roue avec leur tubesque « If You Fail We All Fail » que je me passe en boucle depuis novembre dernier. J’ai raté le début en vidéo, je suis verte, mais ça commence fort !

Nullasse que je suis, je n’avais même pas capté qui était le chanteur, je me rends compte qu’il ne fait pas partie des membres du groupe honteusement « flashés » avant le début du set. J’étais tellement fixée sur l’hypnothisante chanteuse du groupe aussi … Grossière erreur, car si la miss est tout aussi essentielle, je me demande comment j’ai pu passer à côté de lui à l’Olympia ! Le mec est à fond sur sa guitare, tout entier dans sa musique, j’adore ça ! Il casse des cordes, il part en vrille, par moment il a même des faux airs de Robbie Williams (oui je sais, ça n’a plus rien à voir, mais un Robbie Williams qui ferait de la bonne musique, vavarouuuum !). En y prêtant plus grande attention, chacun des membres du groupes est aussi impliqué. Jusqu’au batteur que je surprends à chanter pour lui seul tous les titres les uns après les autres. Les Fields sont un GROUPE, un vrai ; pas un puzzle mal assorti comme on en voit tant ! Et c’est toujours la cerise sur le gâteau …

J’adore « SchoolBooks » que j’ai chanté toute la journée ( Schooboks float / On a river side / Like leaves they choose / To curl up and die ) et tous les titres de l’album qu’ils nous chanteront ce soir là dont  »Feathers » et sa phrase de guitare entêtante ou encore  »Song for the Fields » qui introduit l’album avec son  You’re not the only one répété en boucle. Sur  »Charming Flammes » avec son intro à la Pink Floyd et son crescendo magique, échange de regards avec Alain dont c’est la préférée et sourire triomphant des deux côtés : on ne s’était pas trompés, on est dedans, on a plongé, ces cinq là nous ont bel et bien embarqué pour un concert comme on sait bien qu’on s’en souviendra longtemps. Hé voui ! ceux là on les aura repérés avant tout le monde, nul doute qu’ils n’en resteront pas là !!! Et nous, on y était !

Ce groupe là a tout pour lui : la musique, les textes, l’énergie communicative sur scène, des morceaux intelligents, qui passent leur temps à vous embarquer sur des fausses pistes, débutant façon douce folk pour finir en apothéose sur des guitares énervées. Il y a une batterie particulière aussi, un peu déstructurée, très originale en tout cas d’après le témoignage de ma petite oreille, même un clavier qui a un sens et apporte véritablement à l’ensemble (ce qui trouve rarement grâce à mes yeux). Il y a elle aussi, look de pétasse blonde qui me fair frémir d’ordinaire, look qui perd son importance en une seconde tant cette fille là est toute sauf potiche (autre fausse piste ?!). Il y a lui enfin, que j’ai découvert ce soir; tout aussi charismatique, tout aussi fascinant.

Bref, ceux là sont déjà inscrits dans le futur musical.  En tout cas, ils sont dans le mien ! Je suis TRES enhtousiaste à leur sujet. J’ai juste hâte de les revoir à présent. Et je vous emmène cette fois, promis ?!

Mille merci Alain, sans toi je les ratais !!!!