Sauvons la Table à Jaja !

Au fil de ces pages, je vous ai déjà posté quelques gourmandises en provenance de mes repas à l’excellente Table à Jaja à Montreuil, près du bureau (car j’ai une vie de bureau aussi).

Il faut dire qu’au delà du fameux Jaja Burger (sauce au vin !) et des frites maison, ce n’est pas tous les jours que l’on peut trouver de véritables légumes dans les assiettes des restos de midi, que vous aurez l’ocassion d’aimer enfin le fenouil, de déguster de délicieux rougets assortis d’une timbale de courgettes rapées ou de vous pâmer devant le poivron rouge grillé à la perfection (jamais réussi à me mettre au four sans qu’il soit un peu noir chez moi, alors, c’est quoi le secret ?).

Autant de temps, d’énergie et de soin mis au service des papilles dénote des qualités culinaires et de coeur qui ne pouvaient que m’attacher à ce lieu. Quant à cela vous ajoutez l’amour de l’art (la table à Jaja accueille de très nombreuses expositions de peintures, photos, et des posters de musique qui en disent long), un public qui mélange avec bonheur tous les styles de clientèle – de l’artiste à l’employé de bureau en passant par l’habitant du quartier, et une terrasse en été qui vaut toutes les pauses du monde, alors vous comprendrez pourquoi, pour moi, ce restaurant a une âme comme on n’en voit plus que très rarement en Région Parisienne.

Mais voilà. Dans le monde réel les belles histoires ont du mal à durer longtemps et la Table à Jaja était en procès depuis plusieurs mois avec le propriétaire des murs qui souhaitait récupérer un local qui avait sans doute pris beaucoup de valeur ces dernières années avec l’installation de nombreuses entreprises.

Le verdict est tombé il y a quelques semaines et le jugement reçu il y a quelques jours : Eric et ses employés seront expulsés très bientôt, d’ici à la fin du mois de mai.

Plus de Table à Jaja, des gens au chômage, des clients malheureux, et un patron dont c’est le projet d’une vie et qui va se retrouver sans rien avec un crédit qui continue à courir…

Après une grosse période de découragement, Eric a décidé de se battre pour poursuivre son activité par tous les moyens possibles.

Tous, nous pouvons lui apporter notre soutien.

1. Voir s’il est possible de contrer ou retarder cette expulsion (un avocat qui s’y connait pour débusquer un vice de procédure par exemple ?)

2. Si l’expulsion a finalement bien lieu,
– tout faire pour qu’il retrouve un restaurant dans le secteur (à priori en bonne voie à l’heure où j’écris ces lignes)
– mobiliser les énergies pour l’aider financièrement.

3. Dans tous les cas, dire que cet endroit compte pour nous.

Alertons des avocats, des financiers, des médias, des politiques, des artistes, et surtout, mobilisons nous autour de notre Table à Jaja pour soutenir son équipe et pour que cette histoire révoltante ait la conclusion la plus heureuse possible.

MERCI A TOUS !

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