Moonjellies – Inner anger, Feather

Pour Thibaud

 

Ce serait les Beach Boys sans leur plage (Meeting place), Duke Special sans ses dreadlocks (You don’t have to), Peter Doherty sans ses addictions (No better side of the road), ou surtout les Beatles nés en France.

On l’aurait reçu en même temps que le disque de Cyril Mokaiesh qu’on avait réclamé alors que celui là, non.

On aurait commencé par grogner en fronçant les sourcils (on n’avait pas dit qu’on ne chroniquerait pas sur demande ?) et puis on aurait, pour commencer, aimé un peu la pochette. Une pochette un peu rétro mais avec des petites boules de couleurs comme celles qu’on imagine sur les molécules d’ADN et, forcément, un petit côté savant fou, ou expérimental, allez savoir.

Les mauvaises langues diraient qu’ils ont eu les faveurs de Télérama parce qu’Emmanuel Tellier, comme eux, serait originaire de Tours. Alors qu’un groupe aurait intérêt à être sacrément bon, au contraire, pour qu’un Rédac Chef aussi influent se permette de risquer une accusation de copinage.     

De fil en aiguille et d’écoute en écoute, malgré une production un peu timide, c’est le Songwritting aérien et emprunt d’une indéniable grâce qui serait resté, comme une mélopée nostalgique, une « très jolie lumière rien que pour le plaisir » (entretien avec Indierockmag). Un songwritting beau parce qu’il est humble, puissant parce qu’il est aussi facile qu’il est bon, sans contestation possible. Doublé d’arrangements quasi parfaits.

Et puis dans une voiture en route pour la Mayenne, on l’aurait glissé dans l’autoradio pour le partager avec son frère et en faire la bande son d’un roadtrip d’Adieu.

Entretien : Quand on meurt, on emprunte sûrement une sorte de nuage magique qui nous mène jusqu’à Dieu. S’il n’est pas là et qu’on ne l’espérait pas, on se dit qu’on a quand même une belle vue de là haut (le groupe, à propos de Meeting place).

 « Inner Anger, Feather » : Colère intérieure, Plume.

Or the other way around, une façon de laisser s’envoler ce cri que l’on retient ; peut-être, d’alléger la peine avec des trouées de lumières.

On aurait su alors qu’on n’oublierait pas ce disque.

http://www.myspace.com/themoonjellies

Moonjellies en concert le 05 octobre à Caen (festival Nordik Appart), le 10 à Paris (Le Gibus), le 13 à Joué-les-Tours (Le Temps Machine), le 2 et le 5 novembre à Paris (Le Pop In, La Loge), le 23  à Bordeaux (El Chicho), le 25 novembre à Périgueux (Les Toqués).

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