Frànçois & The Atlas Mountains

Frànçois & The Atlas Moutains @ Rock en Seine (c) Isatagada

A Rock en Seine il était, sans doute, le seul français que je n’avais pas prévu d’aller voir sur la scène de l’Industrie.
Et puis le hasard – ou plutôt, un bon coup du ciel, et une prestation peu convaincante de The Vaccines sur la Grande Scène ont chamboulé mes plans.

Sans que je sache vraiment comment ni pourquoi, me voilà en train de courir vers l’autre bout du parc de Saint Cloud. Après un rapide coup d’oeil au programme, vite, vite, il semble encore possible d’assister à la quasi totalité du set de Frànçois & The Atlas Moutains.

Frànçois & The Atlas Moutains @ Rock en Seine (c) IsatagadaBingo, je me retrouve devant une formation dont l’étrangeté me frappe instantanément. Après quelques secondes, je m’imagine que c’est ce mélange d’anglais et de français dans les textes qui est à l’origine de ce sentiment. C’est assez déroutant en fait, ces mots en français, ces phrases inhabituelles, comme une langue à la fois connue et inconnue. Tellement que j’hésite entre sourire légèrement moqueur et … Et puis je ne sais quoi en fait. Toujours est-il que je reste là à écouter ce garçon me chanter « je suis de l’eau je suis de l’eau je suis de l’eau » sans pouvoir décrocher.

Le jeune homme est beau comme un Dieu, avec sa frange ultra courte qui fait ressortir ses yeux clairs, et son gilet broché, d’une beauté pure qui ne sied qu’aux anges, avec une voix qui porte en elle tous les paradis perdus. La musique aux rythmes africains « popisés » semble elle aussi unique, véhiculant un bonheur aussi léger qu’enthousiaste, chaud et coloré, un bonheur bercé de percussions et de danse, qui fait se balancer avec plus ou moins de nonchalance selon les morceaux.

Qu’est ce qui fait que la tentation de la moquerie disparaît aussi vite ?, que l’accent français de l’anglais devient un atout pour certains alors qu’il est rédhibitoire pour d’autres ?, qu’est-ce qui fait le charisme ?, la magie d’un artiste qui apparaît aussi clairement lors d’une découverte aussi totale ?, qui décide de doter aussi outrageusement quelques rares élus d’un tel charme, d’une telle grâce ?

Résultat des courses, si, chez nos petits français, Myra Lee a été mon coup de coeur Rock en Seine version studio, Frànçois & The Atlas Mountains a été mon coup de coeur scène. Intriguant, fascinant, invitant au rêve et peut-être, surtout, du genre à marquer suffisamment pour que la curiosité demeure plusieurs semaines après. 

Ce n’est pas tout à fait un hasard si Domino Records, qui n’avait jusqu’à présent signé aucun français, l’a signé LUI, l’extra-terrestre frenchie exilé un temps à Bristol. Sans aucun doute, ce même enchantement les aura gagné.

L’album sort le 3 octobre prochain et est en écoute intégrale et gratuite sur Deezer. Je ne peux que vous inciter à profiter de cette jolie lumière à votre tour.

Et si vous êtes un peu convaincu, alors courez l’écouter au Truskel le 4 octobre à 18h15 (entrée gratuite, ouverture des portes dès 17h45). 

Dates des concerts (plein ! dont les Primeurs de Massy et le Festival des Inrocks) sur http://www.myspace.com/francoisinbristol/

Enjoy les amis. Celui-là va casser la baraque. Oh, j’aimerais tellement, en tout cas !

Allez, en cadeau, toutes mes photos de Rock en Seine. Ils étaient merveilleux, tous, ensemble.

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