Comme ces années nous avaient semblé interminables depuis le dernier concert de Ghinzu ! Limite, on se demandait si le groupe n’avait pas eu la mauvaise idée de splitter. Limite. Parce qu’on n’osait pas y penser.
Et puis la mise en vente des places, qu’on avait manquée.
Je ne vous dis pas le désespoir, ni, la semaine avant le concert, l’angoisse qui a monté à mesure des opportunités ratées, chaque fois à quelques ridicules petites minutes près.
Sauf qu’une bonne étoile avait mis une ressortissante belge fantastique (pléonasme ?) sur notre route et qu’on avait fini par les avoir, ces places.
Oh yeah on y allait finalement, voir les Ghinzu au Trianon !

Comme à son habitude, le groupe soigne son entrée avec l’air du final d’Il était une fois dans l’Ouest. Pour l’émotion des retrouvailles, ça ajoute un peu à la boule dans gorge. Allez, prends ça !
Après un premier puis un deuxième nouveau morceau où les aigus à la Jessie Chaton (FANCY) nous prennent un peu par surprise, on a très vite perdu tout le contrôle du truc. Oui, il y a eu d’autres nouveaux morceaux, mais à vrai dire, on n’y a pas vraiment prêté attention. En fait, ce sont les anciens titres qui ont tout emporté sur leur passage.
Blow, Dragster Wave, Do You Read Me, Cold Love, Take It Easy et j’en passe, chaque moment de ce concert n’était qu’une énorme fête ponctuée de montées en puissance, de cris de joie, de crescendos, de slams, de successions d’explosions, de refrains repris à l’unisson, d’applauses rythmées, de gentils pogos et de plancher qui n’en finissait plus de sauter.
Le groupe, il faut le dire, a retourné le Trianon comme jamais, depuis la fosse jusqu’aux balcons haletants, incapables de rester assis.
Car ces belges là ont tout pour eux, depuis la voix unique de son leader jusqu’à la force mélodique des morceaux, en passant par les changements de rythmes qui rendent fous, la qualité des zikos (ce batteur ! ce guitariste !) et l’attitude parfaite, avec cette pointe d’arrogance juste ce qu’il faut pour être rock n roll comme on aime.
Avec autant de sensations qui se bousculent, on ne sait même plus quand on a bien pu vivre un tel moment d’intensité rock pour la dernière fois, avec tous les clichés qui vont bien, depuis la clope au bec d’un guitariste torse nu au pantalon skaï indescriptible jusqu’aux lunettes noires d’un John Stargasm qui se tient debout sur son piano pour haranguer son public en délire.
Un concert épique, époustouflant, débridé, d’une énergie folle, à donner envie de croire à nouveau dans le Dieu Rock n Roll.
La messe est dite en ce dimanche d’octobre. Et celle-là, il ne fallait pas la manquer.
Amen.
Remerciements : Twitter, Emilie et Sophie !
Photos (c) Isatagada – Album complet sur le Flick’r
Vidéos par lilangell à voir ICI


Un groupe génial dans une salle magnifique…j’en viendrais presque à regretter de n’avoir pu rejoindre Paris dimanche et d’avoir dû me « contenter » (on n’en a jamais assez) des deux concerts à Bruxelles. Celui de samedi était magique… Je suis cependant tellement contente d’être parvenue à céder mes places à temps à la bonne personne et de pouvoir lire ce compte-rendu 🙂 Et dire qu’il faudra sans doute encore attendre une longue, très longue année avant la sortie d’un éventuel album…
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Sophie tu as été ma providence, encore mille fois merci, j’aurais eu beaucoup de mal à m’en remettre si je l’avais manqué !
Vivement l’album oui, et plus encore peut-être, le prochain concert !
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