
Après plus de 10 ans pendant lesquels Louis-Jean Cormier et sa bande nous avaient laissés orphelins, l’annonce d’une reformation, avec album et tournée, tenait du miracle.
Ce fut la Maroquinerie, comme un rêve éveillé. Et hier soir, la péniche du Petit Bain.
La chance de voir un groupe aussi énorme dans des salles aussi intimes ne cesse de m’émerveiller autant qu’elle me désole pour eux.
Certes, le Québec (où ils sont des stars) n’est pas la France, mais tout de même.

A chaque fois, sans exception, les multiples talents de Karkwa me font l’effet d’une bombe. Ils me dévastent immanquablement. Me surprennent, m’interpellent, me déstabilisent.
Chaque membre du groupe me donne envie de hurler au génie, l’humour de Louis-Jean me foudroie (« Paris ! Bonne chance à tous ! »), leurs textes me fascinent, leur générosité me fracasse, leur capacité à réarranger sans fin leurs morceaux me rend dingue, la richesse ou la subtilité de leur musique m’envole dans des hauteurs stratosphériques.

Avec eux j’oublie tout, je me reconnecte avec mes émotions, des émotions rares qui me remplissent et parfois me bouleversent au point de me mordre les lèvres pour ne pas pleurer. J’ai envie de danser, de chanter à tue-tête, de tout ressentir de façon extra-ordinaire, de laisser la digue se briser et le flot m’emporter, me submerger.
Comme dirait une autre blondinette : « Être sensible c’est être vivant, et nous ne sommes jamais trop vivants ».
La musique rend heureux.
Et ces derniers temps, elle me sauve.
Merci Karkwa.


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