Geordie Greep, ce génie.

Vous ne connaissez pas Geordie Greep ? C’est normal. D’ailleurs moi non plus, en réalité.

Mais Alexandre, lui, le connaît.

Tout commence en septembre par son post sur Bluesky :

Comme j’aime souvent ce qu’aime Alexandre, et comme il a piqué ma curiosité, je cherche de mon côté, mais c’est lui qui retrouve le Felix en question, peu de temps après :

« Bon, il s’appelle Felix Stephens, on peut le voir dans les jams et les arrangements de Georgie Greep, l’ancien chanteur de Black Midi qui sort un album début octobre. »

« Cette soirée, c’était un « Cello sunday » au Windmill, je m’attendais à un open mic pour finir le weekend, je me retrouve avec qui fera la scène de Primavera dans 3 ans »

J’essaye d’écouter le fameux Félix, mais je ne trouve pas grand chose. Et puis j’oublie.

Sauf que quelques semaines plus tard, Alexandre m’interpelle :

Comme je suis désireuse d’en savoir plus,  il ajoute qu’il l’a vu au Pitchfork festival à Londres, et surtout : « Les dix dernières minutes dans mon top 3 de l’année ». Tout de suite derrière, il enfonce le clou : « Ils jouent le 3 déc au .FMR au fait ».

« Mon top 3 de l’année » ? Sérieusement ??  Je suis parfois longue au démarrage, mais quand je suis lancée, inutile d’essayer de m’arrêter. Cette fois, il ne m’en faut pas plus pour défoncer l’internet. Mais ce n’est plus Félix que je cherche, c’est Geordie Greep, et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il y a infiniment plus de matière ! J’écume tout ce que je peux trouver, y compris les commentaires des vidéos (quelqu’un a écrit : « I’m a Greep, I’m a weirdo » ; pour une fan hardcore de Radiohead, comment résister ?).

Je n’ai jamais réussi à me mettre au jazz. Je ne suis donc pas sûre d’aimer ce que j’entends. Je suis donc d’autant plus surprise de rester scotchée par ce 1er titre Holy Holy, son rythme effréné (du jazz, oui, mais du jazz sous acid !), que je ne saisis pas immédiatement, tant ce sont ses pas de danse qui m’étourdissent. Sa voix m’interpelle mais sans connexion avec la musique. Plus tard, je relève sa diction parfaite, ses mots qui se détachent clairement, et son timbre de crooner étrangement intemporel, contrastant avec la modernité de ce jazz prog totalement nouveau pour moi.

Il s’avère que le jeune homme, à vingt-cinq ans seulement, en est à son 4ème album avec ce projet solo.

Ses 3 premiers albums sont ceux de Black Midi, groupe dont je lis qu’il est estampillé « post punk » (ah ?), et que je découvre avec ce clip de la chanson John L, à la chorégraphie totalement folle (1,1 millions de vues ; je vivais dans une grotte ou quoi ?!).

J’enchaîne avec Slow puis Welcome to hell, et je pense à Talking Heads.

Je reviens à Geordie Greep seul. Une version live de Holy Holy où cette fois, je ne me laisse plus distraire par le clip.

Je peux alors me laisser embarquer par sa vitesse de jeu à la guitare et par sa diction live impressionnante. C’est à couper le souffle.

Et voilà que je pense à Jamiroquai également ! Malade.

L’homme est tout bonnement captivant, champion du monde d’une sorte d’étrangeté virtuose.

De l’énergie pure, combinée à un talent exceptionnel, confirmés par les vidéos de live, dont le titre « Blues ».

Je m’engoufre dans son album solo, The New Sound, et je tombe sur Terra, qui justifie son enregistrement au Brésil.

C’est bizarre, vous me direz, mais dans toute cette folie, je retrouve des atmosphères de comédie musicale ; West Side Story en particulier.

Pas grand chose à voir avec la vibe que m’envoie par ailleurs la pochette de l’album, qui se superpose dans ma tête à la version censurée de celle du Blow  de Ghinzu.

Alexandre, tu me diras si j’ai raison, mais ton final, est-ce qu’il ne s’agirait pas de « The Magician » avec ses 12 minutes en version studio, dont je lis partout qu’elle faisait la clôture des concerts de Black Midi et qu’elle est meilleure encore en live ?

A ce stade, une chose est sûre : je n’ai qu’une hâte, le découvrir moi-même.

Car au final, bien sûr, je serai au concert du 3 décembre !

Concert prévu initialement au Point Éphémère (complet), avant d’être déplacé à la Gaité Lyrique compte tenu de la demande.

Autant dire que ça sent très bon et que je suis désormais très, TRÈS impatiente.

Merci Alexandre !

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