Inhaler – Nouvel album Open Wide

Troisième album d’Inhaler depuis 2021 (quel rythme !), Wide Open est disponible depuis ce 7 février 2025.

Produit par Kid Harpoon / Tom Hull (Harry Styles, Florence & The Machine), le son tranche radicalement avec celui des disques précédents : plus produit, plus pop, avec plus de bidouilles sonores (mais pas trop, pas de panique !), c’est la première fois qu’on se demande comment il prendra vie en concert.

Pour autant, les guitares restent centrales, comme sur  Eddie in The Darkness (mais pas seulement), où l’on pense parfois à Kings of Leon, qu’a également produit Tom Hull.

Dernier extrait partagé avant la sortie de l’album (la veille !), Open Wide est sans doute le titre dont les arrangements et le texte sont les plus aboutis, avec une intro remarquable, et un contraste entre le fond et la forme qu’on apprécie tout particulièrement. Pour celle-ci, le groupe cite l’influence de groupes des années 90 (New Order), comme on pouvait déjà l’entendre sur l’excellente Dublin in Extasy (album Cuts & Bruises), entre boîtes à rythmes et guitares chatoyantes. En live, c’est la batterie galopante qui remporte la mise haut la main.

All I Got Is You pourrait être un titre de Harry Style, dansant, indiscutablement pop : « frais, avec des guitares dedans » comme aime à le résumer Elijah Hewson en interview. On se souvient que le groupe avait suivi l’ancien 1D sur sa dernière tournée (mais pas en France, où les Wet Leg étaient à la manœuvre), et que l’énormité du truc les avait impressionnés (nous aussi : relire le report du Stade de France).

Mention spéciale également pour la très réussie Billy (Yeah Yeah Yeah), et sa guitare groovy à souhait, qu’on imagine déjà reprise en chœur en concert (au Zénith de Paris le 24 avril, et au Transbordeur à Lyon le 25 mai).

Les deux derniers titres, Concrete et Little Things, ne peuvent cacher leur influence Curienne, avec une basse accélérée toutefois, et certainement moins sombre (on se dandine encore).

Après plusieurs écoutes, il faut revenir compléter ce billet pour y ajouter X-Ray, qui finit par se démarquer  des autres avec un son des années 70 que The Smith ne renierait pas…

A l’approche de la trentaine, on dirait bien que nos Dublinois, qui jouent ensemble depuis l’adolescence, abordent ce tournant avec un joli dosage de légèreté et de maturité qui n’est pas pour nous déplaire…

Photo Lewis Evans
Photo personnelle (non ce n’est pas un hôtel dédié à leur gloire, juste le bordel sur mon meuble ^^)

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