Curieuse programmation que celle de cette édition 2025, où l’on n’a jamais aussi peu connu d’artistes programmés. On se dit qu’on est vieux, alors on interroge les kids (qui ne le sont plus, en fait), mais ça ne leur dit rien non plus. Pas grave, on fera sûrement des découvertes. Mais même en écoutant, comment dire…
Il en faudrait plus pour nous dissuader d’honorer notre traditionnel grand weekend de 4 jours dans le splendide parc national de Saint-Cloud, qui nous aide chaque année à encaisser la rentrée, d’autant qu’on y retrouve avec bonheur les amis, la famille, et nos photographes préférés. On arrive même parfois à y rencontrer « IRL » les copains de la commu musique des RS, notre seule vraie raison d’y rester encore (Bluesky et Youtube only).
Pas de journée du mercredi pour nous, hors forfait (avec Chappell Roan). Le jeudi est donc notre jour 1, et le temps est parfait (sans canicule et sans pluie) !
Les annulations des artistes très attendus DOECHII et ASAP ROCKY ont sans doute vidé un peu RES de son public car à l’ouverture (et même ensuite), il n’y a pas foule.
Ce n’est donc qu’à 17h30 que nous démarrons la journée sur la scène du Bosquet avec TORS, 3 frères anglais qui nous trouvent un peu mous du genou (on ne boit pas, on n’est pas dépressifs, mais ils sont quand même heureux de nous voir devant eux), pour lesquels la présentation du festival retient Coldplay (aïe) ou Mumford & Sons comme références. Malgré tous les efforts du chanteurs pour communiquer avec le public, la sauce ne prend pas vraiment. Mes co-festivaliers aiment bien, moi, beaucoup moins. Pour ceux qui apprécient le style, ils seront à la Maro à Paris le 25 novembre 2025.
Je me poste à la barrière de la scène Horizon (ex Firestone) où je suis curieuse de voir ce que va donner ZINADELPHIA dont la voix m’a impressionnée en préparant le festival. Avant le début de son set, j’entends le dernier titre de MONTELL FISH sur la scène Revolut (ex Cascade, il faut suivre ;-p) et regrette de ne pas être allée le voir à la place de TORS !

Le jeune femme tient ses promesses et plus encore. Un physique et une grâce à la Zendaya (les photographes ne s’y sont pas trompés, qui ont squatté les crash pendant toute la durée du concert), une voix soul extraordinaire aux accents d’Amy Whinehouse ou des plus grandes chanteuses noires américaines des années 60/70, des musiciens (batteur et guitariste) aussi doués qu’elle, on l’imagine devenir une superstar dans un avenir quasi immédiat.

L’écoute de MK.GEE nous avait laissé supposer un frêle jeune homme un peu séducteur chantonner de vagues chansons pour filles. Il n’en est rien, alors qu’on se retrouve en face d’un véritable mur d’enceintes qui nous empêche d’apprécier pleinement la performance.
Typiquement le genre de rencontre à laquelle j’étais trop mal préparée pour l’apprécier pleinement. Car avec le recul, je me souviens aussi de l’urgence énergique de sa voix, de l’intérêt de ses compos, de sa guitare ne demandant qu’à régler des comptes, de cet apport électro auquel je ne m’attendais tellement pas que je l’ai repoussée bêtement.
En bref, une rencontre manquée mais pas tant que ça, car c’est sûr, j’ai fait une découverte hier, à creuser et à revoir.
(Fun fact : Zinadelphia et ses musiciens étaient derrière nous dans le public)
C’est le moment de retrouver la grande scène et les VAMPIRE WEEKEND, que nous connaissions de nom sans être capable de leur rattacher aucune chanson.
C’est aussi l’heure du dîner, sans hamburger puisqu’au food truck, un panneau affiche que la viande de boeuf est désormais interdite en festival. L’occasion de noter que la consigne est désormais fixée à 2 euros pour la vaisselle et les verres en plastique du festival, ce qui devrait nous inciter collectivement à cesser les collections inutiles 😀
Le groupe a des musiciens (donc un saxophoniste, pianiste, une violoniste) et un chanteur de qualité, ce qui est quand même agréable quand on aime la musique. Et en effet, on connait certains de leurs tubes (A-Punk, This Life). Mais comment dire, dans Rock en Seine il y a Rock, et à cette heure de la journée, on commence à se demander ce qu’on fait là…
Retour vers la scène Revolut pour le groupe KHRUANGBIN, dont le duo de guitaristes qui souhaite rester inclassable (musique du monde, soul-funk, rock…) nous fait danser. C’est majoritairement instrumental, et on apprécie particulièrement le jeu du guitariste (Prince n’est parfois pas si loin), mais ce n’est pas une révélation non plus.
Comme on n’apprécie pas particulièrement KID CUDI, on hésite à partir de suite avant de décider finalement de rester écouter BARRY CAN’T SWIM. Mais on est loin du choc TRENTEMOLLER.
Au final, comme on n’attendait tellement rien de cette journée, ça n’était pas si mal.
Quand même Rock en Seine, on t’aime, et on est heureux de nous retrouver là, mais attention à ne pas nous perdre…
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Toutes photos et vidéos © Isatagada
Playlist vidéo du jeudi 21 août 2025 : https://youtube.com/playlist?list=PLS4EfmGYf7LfBlxXwdsUbw1HqX8R27M9d&si=rHyXup0LT5kMIwy5