Inhaler w/ Blossoms @ Zénith de Paris | 24.04.2025

Après trois albums, des premières parties prestigieuses (Arctic Monkeys, Harry Styles) et des centaines de dates de concert, on peut s’accorder sur le fait que le groupe a fait ses preuves en tant que tel. J’ai donc moins de scrupules à le dire, histoire d’informer ceux qui l’ignorent encore : le leader de la formation du dublinoise, Elijah Hewson, est bien le fils de Bono de U2, avec qui la ressemblance vocale et physique est frappante.

Inhaler @ Paris, Zénith 2025

Pour le reste, on pourrait ajouter qu’Inhaler n’est pas un produit fabriqué sur mesure pour distraire un héritier trop gâté, mais un « vrai » groupe, formé par 4 amis d’enfance passionnés depuis l’école. Je crois aux histoires  d’amitié, de durée, de fidélité. Dans ce contexte mondial bien merdique, ce genre de détails rafraîchissants nourrissent ma volonté féroce de m’accrocher aux belles choses.

Et puis j’aime leur musique, pas révolutionnaire, sans doute, mais inspirées par d’autres musiciens que j’aime, souvent catchy, parfois teintées d’un humour qui me fait sourire, aux mélodies que l’on se reprend volontiers à fredonner (qu’on ne s’y trompe pas, il n’est pas évident de faire des chansons « faciles » qui restent en tête). Le public ne s’y trompe pas, d’ailleurs, qui offre presque à chaque membre du groupe un fan club à sa hauteur, Bobby Skeetz (le bassiste, de son vrai nom Robert Keating) en tête, dont la posture de beau ténébreux (désormais peroxydé) nonchalant et inaccessible fait des ravages.

Robert Keating / Inhaler © Isatagada

Ce soir au Zénith de Paris, c’est mon 6ème concert d’Inhaler. La Maroquinerie, Rock en Seine, le Trabendo, la Cigale, encore un autre Rock en Seine, peu sont ceux qui franchissent autant d’étapes en 5 ans. L’amie Deedo, arrivée très à l’avance, nous a fait le cadeau de nous garder des places au 1er rang des gradins, de face, position idéale pour filmer, poser ses affaires, se lever pour danser et se poser parfois (merci 🫶).

Mais cette marche du Zénith était sans doute un peu trop haute, si on en juge par les rideaux tirés sur les sièges les plus en hauteur et les gradins de côté. Les 6804 places du Zénith n’auront pas toutes trouvé preneur, même si la fosse est pleine à craquer, avec un âge moyen du public très inférieur à celui de leurs prestations d’avant Covid.

J’aurais bien inversé les choses avec Sam Fender, qui aurait largement pu aller au-delà des 2824 places de l’Olympia, mais pour être honnête, la salle mythique salle parisienne aurait été tout aussi sous calibrée pour le groupe irlandais qu’elle l’a été pour le grand Sam…

Photo postée par le groupe sur sa page Facebook

En première partie, la présence les anglais de Blossoms sur scène est une bonne nouvelle pour beaucoup. Avec 5 albums à leur actif, ils ont déjà une belle notoriété, qu’ils confirment avec bonheur ce soir. C’est une jolie découverte pour moi, qui apprécie particulièrement le chanteur avec son look seventies (cheveux longs, pantalon large, veste à poils longs), le bassiste, et le jeu du batteur. Les chansons disco-pop, comme leur jeu de scène chauffent très agréablement la salle. En plus, ils sont six ; plutôt rare, pour une 1ère partie. Je regrette n’avoir filmé qu’au seul titre…

Il est plus de vingt et une heures quand Inhaler entre en scène. Le groupe a vite vu qu’il fallait mieux garder My Honest Face pour plus tard, et entame désormais leur set avec l’enchaînement Open Wide/Dublin In Ecstasy, cette dernière faisant partie de mes préférée.

Alors qu’elle impliquait déjà un dos à dos chanteur/guitariste devenu traditionnel, le titre est aussi devenu l’occasion de graver des souvenirs inoubliables pour un heureux élu dans le public.

Ce soir, c’est à une certaine Margaux https://x.com/margautee/status/1915669343553147195?t=IRyw3hYyYOY6jZ1Tl7kSMA&s=09 qu’Elijah Hewson aura tendu le micro, pour lui demander, à quelques petits centimètres seulement de son visage :  » Is there anything you’d like to say to Paris tonight ? « .

Le mieux étant que lui ayant demandé le retour de Perfect Storm dans la setlist, le chanteur lui a fait ce cadeau dès le lendemain soir au Transbordeur à Lyon.

Bien sûr, elle y était 🥰

J’adore ce genre d’histoire.

Photo © Margaux @margautee

Le groupe enchaîne avec Eddie In The Darkness, l’un des meilleurs titres du nouvel album, avec sa guitare à la Kings Of Leon. C’est bien parti.

Après 2 morceaux dispensables (selon moi), When It Breaks fait sauter le Zénith en cadence. On y retrouve l’influence Interpol – Pas étonnant, si on se souvient que Bono était fan au point de les embarquer en 1ère partie de U2 (dont le concert de 2009 au Stade de France.

J’aime assez cette façon de changer un peu les setlist d’une ville à l’autre. Pas toujours présent dans la setlist de cette tournée, le titre était forcément espéré à Paris, cité dans les paroles.

Like Paris in ’45
The whole world’s waiting to come alive

17 ans plus tard (c’est fou), ça ne dira plus rien à personne, mais j’entends la guitare bien grasse de Guits de BLACKPOOL tout au début de Little Things.

[Billet inachevé – To be continued]

Setlist : Open Wide, Dublin in Ecstasy, Eddie in the Darkness, If you’re gonna Break my Heart, A Question of You, When it Breaks, Little Things, Who’s your Money On (Plastic House), My King Will Be Kind, X-Ray, Love Will Get You There, Just to Keep You Satisfied, My Honest Face // Billy (Yeah Yeah Yeah), It Won’t Always Be Like This, Your House

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