Guillaume Fresneau / DAhLIA @ Les Eurocks 2006 – (c) Carole / Blanche

Je viens de poster une petite bafouille sur le forum de Dahlia ( http://dahlia-music.com/phpBB2/index.php ), et pas le courage de changer pour ici, alors je fais un simple copier coller, j’espère que vous ne m’en voudrez pas trop. La primeur c’était pour eux aujourd’hui, j’ai encore du Dahlia plein la tête et des étoiles dans les yeux  …..

Bonjour à tous

Ouh là, bien longtemps que je ne me suis pas connectée ici, après hier soir je me sens presque coupable …

Je m’explique : je suis tombée sur Dahlia par hasard à l’ouverture de Paris Plage l’année dernière, gros coup de coeur. Pourtant les autres groupes n’étaient pas mauvais, jugez plutôt : Tétard, AS Dragon, The Film et Grand National. Mais, non. Tous avaient leurs qualités et leurs défauts, mais Dahlia, comment dire, Dahlia ça a été tout de suite ça. Très affectif. Et tout de suite.
Après je peux analyser, avec les mois qui ont passé, tous ces « ingrédients » qui ont trouvé echo en moi : Ex-equo je crois, c’était la musique, avec cette place si particulière laissée au violoncelle, et la voix de Guillaume. Des atouts majeurs du groupe, déjà assez uniques séparément, mais alors réunis !!! En creusant je me suis aperçue que les mélodies étaient loin d’être « habituelles », tout comme les paroles. Pas de redondance couplet-refrain, un vrai sens derrière les mots. Et puis au delà du timbre de voix du chanteur, sa diction, son phrasé même et au delà encore, sa façon de découper ses syllabes parfois pour accentuer le sens du texte.
Bref un groupe intelligent déjà. Ce n’est pas si souvent.
Ce premier soir là, j’étais loin de la scène, je n’ai vu que Guillaume; normal de focaliser sur le chanteur. Et déjà de loin, j’avais adoré sa façon de réclamer l’attention du public, de tout faire pour nous emmener avec lui : « étends bien loin les bras pour toucher, toucher du doigt ».
J’étais repartie avec cette image là dans la tête, de ce type pas très connu en face de cette foule pas plus connue, de ce besoin de créer ce lien.
Et j’étais rentrée chez moi avec ce lien là, créé.

Tout de suite après, j’ai acheté « Le Grand Jeu ». je trouve toujours étrange de foncer tout de suite acheter certains albums alors que pour d’uatres je me tate pendant des mois ou même des années. Je l’ai emmené en vacances avec quelques autres disques. Je suis rentrée finalement en l’ayant BEAUCOUP écouté.

Alors quand j’ai vu qu’ils passaient au festival des primeurs de Massy l’hiver dernier, j’ai été très heureuse d’avoir cette occasion de les revoir.

Mais ils passaient en dernier, de minuit à une heure du mat ou un truc comme ça. Tous ceux qui étaient en train du coup avaient déjà du repartir et nous étions quoi, une cinquantaine peut être encore dans la salle. Pourtant j’étais tombée sur cette même envie là de jouer avec nous, de nous emmener dans leur bulle, malgré le contexte difficile là encore.

Tout ça monte en puissance, on en parle sur le forum de Taratata (certains ici connaissent ), j’en parle à des proches, et la réponse est la même partout, vraiment positive.

Hier soir, c’était encore autre chose. Je les avais loupé à la boule noire, j’étais TRES impatiente de les revoir. En plus de mon mari et moi, une copine qui était aussi à Paris plage, deux autres copines que j’ai convaincu au fil du temps, et qui aiment beaucoup, une autre encore qui vient sans trop connaitre, pour être avec nous (c’est comme ça que ça marche, rappelez vous : c’est exponentiel ce genre de chose !)
J’avais eu des échos d’un précédent concert, il y a une dizaine de jour, où quelqu’un qui ne les connaissait pas particulièrement avait été frappés par leur tristesse. Je ne savais pas du tout ce que ça allait donner. Mais j’étais prête à répondre peut être encore plus que d’habitude aux sollicitations, je voulais revoir cette joie qu’ils avaient de jouer et de chanter, je voulais leur « donner » un peu en retour, à mon tour. C’est con hein ?

Alors voilà comme on s’attache aux gens. A des gens super simples peut être pas assez conscients de leur talent, encore dans cette période ou le retour d’un public qu’ils ont déjà les émerveille et les rend heureux comme ils nous rendent heureux.

Parce que je donnerai je ne sais pas quoi pour revivre tout ça et que je suis follement amoureuse de ce bonheur dans les yeux et le sourire de Guillaume quand on lui répond, de l’air ravi d’Armel parti je ne sais où au delà de nore monde avec son violoncelle, et de la tension d’un batteur pour qui la vie semble se jouer là sous nos yeux.

Bref. Chez Dahlia il y a la musique. Il y a les paroles. Il y a le sens.

Et puis il y a les gens.

Je fais beaucoup beaucoup de concerts, mais cette alchimie là est rare et quand on tombe dessus, croyez moi, c’est dangeureusement addictif.

Voilà pourquoi je culpabilisais : pour eux, j’aurais dû faire plus de pub encore. Tant il est profondément anormal qu’ils ne soient pas déjà tout là haut, tant tous ceux qui ne les connaissent pas encore passent à côté de si jolis moments …

Bon, c’est malin, après tout ce plaisir que j’y ai pris, de vous avoir raconté tout ça, je sens le blues qui me guette …

Dépêchez vous de revenir nous voir les garçons, vous manquez déjà à Paris …

Voilà, Dahlia juste dans « Les zik que j’aime », après ça, ce n’est plus suffisant.

Je vous annonce donc très officiellement la création d’une CATEGORIE Dahlia, « parcequ’ils le valent bien », et peut-être tout simplement parceque je me rends compte qu’ils seraient plutôt à caser dans une rubrique « les gens que j’aime », tant il est vrai que je réalise qu’en musique, je fais clairement la distiction entre ceux que j’ai envie de porter, pour lesquels j’ai envie de m’investir affectivement et les autres, tous les autres, si géniaux soient ils.