Suite de mes petites chroniques noctambules, avec la soirée à la Flèche d’Or où les Syd Matters ( http://www.myspace.com/sydmatters ) terminaient leur série de trois soirées en résidence. A vrai dire je ne savais rien d’eux. J’avais déjà entendu le nom, ainsi que celui du groupe Rhésus qui les accompagnait ce soir là (râté à Rock en Seine les Rhésus, bloquée que j’étais depuis le début de l’après-midi devant la grande scène où se produisait Radiohead; il y a des priorités absolues dans la vie !). Pour le reste, jusqu’au nom des Hopper m’était inconnu, quant aux Mansfield.tya (http://www.myspace.com/mansfieldtya )… Nous y voilà : c’était pour elles que je venais bien sûr, si vous avez suivi mes coups de coeurs …

Photo Alain G. pour http://www.le-hiboo.com/

Je débarque devant la salle vers 19h10 (les concerts commencent à 20h), où la queue s’étend déjà jusqu’à la rue des Pyrénées ! Heureusement, mon homme est là depuis plus de vingt minutes et seule une vingtaine de personnes est devant nous : ouf ! nous sommes sûrs de rentrer.

La file d’attente en images ! Nous sommes dans les 5 premières secondes, au niveau de la terrasse …

Petite distribution de flyers, encore une nouvelle activité à mon actif ! Je remonte la queue, grand sourire, surtout planter son regard dans celui des gens : « Bonsoir, Anthony Fletcher jeudi au Chat Noir ». Alain qui nous a rejoint ainsi qu’Aurèl s’y met à son tour, il a repéré quelques jolies jeunes femmes (filles ?) …

Photos apetiteg aka Aurèl 

20h passées, nous entrons enfin, et les vingt personnes devant nous se sont multipliées miraculeusement car la salle est déjà pleine ! Nous nous retrouvons au fond derrière le bar, espérant pouvoir attraper de quoi boire et de quoi nous asseoir. Chose faite quelques minutes plus tard … J’ai le CD des « Poissons Lune » dans mon sac, qu’Ann-So m’a confié pour que je le remette à un programmatteur de la salle; j’ai du mal à me dire que je vais réussir cette mission là tant la Flèche d’or est noire de monde mais tant pis, je pars en quète du miracle. Je me fraye un passage au milieu d’une foule de plus en plus compacte et me rencarde comme je peux. Je patiente finalement près de la console, encouragée par le charmant ingé son des Syd Matter (très très charmant ) qui me fait la conversation en attendant. Tiens, la miss Julia des Mansfield.tya vient discuter avec lui des derniers réglages avant leur passage, ce qui me permet de l’embrasser. Je ne suis pas sûre qu’elle me reconnaisse à 100% à vrai dire, mais pas grave, elle fait semblant. Je n’ai même pas le temps de citer notre interview. Tout ça est très people et très superficiel aussi, alors on s’en fout un peu sur le moment … Je suis ravie que l’interview n’ai pas pu se faire ce soir en tout cas, vu les conditions…Au bout du compte déception, la Flèche d’Or ne prend plus physiquement de CD, il faudra que le groupe les contacte sur mySpace. Je rejoins mon mari et mes amis. Tout le monde à pris une bière, je trinque avec mon Perrier…

Les filles commencent à jouer dans un brouhaha inénarrable et on n’entend rien (vidéo ci-dessus) ! Impossible de se rapprocher de la scène, nous sommes coincés là au fond, même les photos sont difficiles à prendre … Je suis très déçue, ce n’est pas encore ce soir que je capturerais ces regards entre Carla et Julia. Je passe à la bière.

Des changements notables depuis leur set à Antony : Julia, clavicule oblige, a le bras en écharpe et ne peut toujours pas jouer de la guitare. Qu’à cela ne tienne, les Syd matters sont là en renfort, et les Mansfields s’adjoignent en bonus les services de leur batteur pour des versions survitaminées de certains de leurs titres. Je suis contente que le public soit si dense pour les découvrir, même si mes amis à moi, dans ces conditions, ne seront pas convaincus, je ne doute pas que d’autres, mieux placés, se se seront laissé séduire … Si la tension est moins palpable que mes précédentes expériences avec elles et que j’entends même quelques couacs au début, on sent chez ces filles là la rage à peine contenue et cette force toujours, qui contraste tellement avec la voix magnifique de Julia, le violon de Carla et les corps minces des deux jeunes femmes.

 Photo Alain G. pour http://www.le-hiboo.com/ 

Ensuite j’avoue, Hopper, je n’en ai rien vu, rien entendu (enfin, en bruit de fond), j’ai lâché prise, même pas essayé … J’ai lu plus tard (Télérama je crois) qu’il fallait y être ce soir pour ce groupe là … Chacun à son poulain … sacré affiche tout de même autour des Syd Matters qui démarrent leur set. Trois ou quatre bière plus tard, il est 23h, on a bien discuté, bien ri comme d’hab, mais Alain et Aurèl abandonnent et s’enfuient : trop de monde, trop de fumée, trop de bruit pour profiter de cette musique là. Alain est déçu, il serait venu rien que pour écouter Rhésus qui doit cloturer la soirée mais ils sont annoncés à minuit et demi alors … Nous prenons nos affaires et tentons une percée parmi la foule pour nous rapprocher de la scène. La musique des Syd nous plait vraiment. Les morceaux sont longs et mélodiques, avec juste ce qu’il faut d’intensité. Nous restons jusqu’à l’arrivée de deux barbus plus barbus encore que le chanteur … sans savoir qui sont ces guests là … La recherche sur le net ne donne rien en revanche, je tombe sur une photo d’Arnaud, le chanteur des Jack the Ripper, qui les a visiblement rejoint à son tour après notre départ. Je l’ai manqué. Je suis dégoutée …

Arnaud des Jack The Ripper … Photo Alain G. pour http://www.le-hiboo.com/   toujours (merci !!!)

A notre départ, peu avant minuit, nous constatons que des gens attendent encore, pour Rhésus. Seul Anthony débarqué après minuit comme une fleur me dira le lendemain qu’il les a vus dans d’excellentes conditions. Tout de même, c’est impressionnant … 950 personnes en rotation, et encore autant à attendre dehors tous les soirs m’a confié le charmant  sonorisateur en début de soirée.

Mais maintenant je sais pourquoi. Belle nuit …