J’avais déjà un peu parlé l’histoire de ce chouette groupe là (http://isatagada.blog.com/1163032/) et puis plus raconté grand chose… Pas qu’ils n’ont pas eu d’actu ou que les échanges avec Eric, leur manageur se soient arrêtés net non; juste que si vous avez l’impression que j’écris beaucoup, évidemment tout cela ne représente qu’un minuscule pourcentage de ma réalité …

Bref, les SMOOTH ont sorti un bel album (avec en guest Sinclair et Yann Tiersen, dont ils font régulièrement la première partie), ont fait des concerts (dont une tournée en amérique latine), et Eric a continué à m’écrire des petits messages de temps en temps, parfois certains où il a bien déliré (tss tss tss !).

Et puis un jour en lui répondant, je vois une nouvelle date sur leur page :

Mercredi 28 mars 2007 : Paris – Zénith

C’est tellement incroyable que ma tête devant le PC, yeux exorbités, doit être amusante à voir !  Je m’insurge : Eriiiiiiiiiiiiccccccccccccc enfin quoaaaaaaaa, Smooth au Zénith et on l’apprend au pif comme ça !!!! Alors que quand même, c’est ENORME ! En tout cas pour nous qui les avions découvert dans notre petite banlieue sud devant quoi ? Une centaine de personnes ? Finalement (ce que leur page ne mentionne pas), il s’avère qu’ils font la première partie de Sinclair. Ah zut, c’est que nous les imaginions déjà en tête d’affiche nous !!! Pas grave ça viendra bien un jour.

Alors voilà, leur Zénith (avec Sinclair en deuxième partie donc) c’était mercredi dernier. Et pour l’occasion, je suis allée en teuf teuf au boulot pour la première fois de ma vie. Exploit s’il en est, vu que la bonne vieille golf (II, bleu flic, trois portes, pas de direction assistée et près de 300 000 km au compteur) ne roule pas beaucoup et avait une trouille folle de l’association A86 + périph … ah moins que ce ne soit moi mais… chut ! 😉 Le truc hachement malin, c’est qu’il suffisait ensuite à mon cher et tendre de sauter dans le train pour éviter de se taper les embouteillages aux heures de sortie des bureaux depuis Antony-plage jusqu’à la Villette. D’autant que sur le billet on peut lire que le début des hostilités est prévu pour 19h, ce qui est tout de même hyper tôt et augure d’un bon vieux stress !

Résultat : ah ah AHHHHHHHHHHHH (bruit de mon rire jaune mais néanmoins tonitruant) !  Alors que je suis déjà dans le parking depuis 18h20 (et que j’en profite pour mettre l’excellent disque de Phoenix à plein tube dans ma titine – quinze jours qu’il tourne en boucle celui là : certes, nous nous sommes réveillés un peu tard …), mon cher et tendre ne m’appelle qu’à 19h passées de cinq minutes, relativement énervé. Il vient seulement de monter dans le RER station Laplace, le traffic ayant été interrompu complètement pour « accident grave de voyageur », mot de code généralement utilisé en lieu et place de l’indicible « suicide ». Au lieu d’être détendu, il a donc du descendre du train, faire demi tour, reprendre sa voiture et revenir à la première gare possible pour reprendre un RER. Pour ce qui est d’être à l’heure et d’éviter le stress, l’échec est total ! Il est persuadé qu’il va rater la première partie, un comble lorsque c’est JUSTEMENT pour la première partie qu’il se déplace.

Pendant ce temps là j’ai fait ami-ami avec un vigile à l’intérieur, raconté nos malheurs et tout et tout (ben quoaaa, on ne se refait pas, j’ai la maladie de la causette, c’est un fait !), ce qui lui a permis de me rassurer. Miracle de l’organisation parisienne (dites moi quand même ce qui peut justifier d’écrire 19h sur un billet de concert quand on sait qu’il ne débutera qu’après 20h), Pascal arrivera finalement à temps, et aura même le loisir de s’acheter un sandwich ! La méchante humeur s’est envolée, nous partons sur la planète Smooth !

Pas que je les connaisse ces trois gars là, pas du tout même, mais d’avoir assisté dans des conditions si intimes à leurs primeurs de Massy, tout de même, on se sent impliqué. Et de mesurer le chemin entre les deux salles, quand ils montent enfin sur scène, ça fait battre le coeur et trembler un peu … Je me dis que vu mon état, j’imagine sans peine la montée d’adrénaline que représente ce moment là pour eux, et si je trouve les deux premiers titres un peu joués à la rame, je le leur pardonne bien volontier au vu des circonstances. D’ailleurs le rythme prend le dessus très rapidement et tout est oublié : ça y’est, ils sont en plein dedans !

Que dire ? qu’on voudrait bien être de leur famille à ce moment là pour pêter de fierté devant la prestation de ces trois là ? Absolument ! Mais plus encore, que c’est franchement magique de pouvoir danser et s’amuser avec eux qui sont en train de visiblement déguster du caviar de bonheur à la petite cuillère. On dirait des gosses tant le sourire qu’ils affichent semble loin du monde gris des adultes. La musique peut faire ça, remettre les gens dans l’état de bonheur innocent où rien n’est plus calculé, faire briller cette flamme dans ces regards entre musiciens, partager toute cette joie avec un public qui en profite aussi. J’adore ! Leurs trois tronches extasiées, la communication, l’alchimie qui règne entre eux (magnifique) et le pied que David prend durant tout le set, jusqu’à faire face au public tout à coup et à danser, danser ! C’est encore mieux que dans nos souvenirs, calibré pour la salle ! On en voudrait encore,  c’est bien trop court !

On ne connait pas trop les dernières chansons de Sinclair. De toute façon, on est fâchés qu’il les chasse en quelque sorte. Ouais ouais, on sait bien qu’on devrait le remercier ;-)) On aurait voulu plus d’une demi heure enfin quoi … On boude. Et tant pis si c’est mal !!!

Photo de Sinclair. Du coupable quoi !

Comme d’hab super husband vous a ramené une petite vidéo de la soirée !

Smooth Zénith 2007 extrait

Allez faire fonctionner leur petit player sur http://www.smooth.fr/ecoutes.html, ludique en plus, il faut faire fonctionner la platine disque virtuelle soi-même. Des grands enfants ces Smooth ? Bah voui, y’a des chances ! Et c’est tant mieux !

Rendez vous au Nouveau Casino le 3 mai prochain !!! Si ces trois là ne vous donnent pas une patate d’enfer, c’est à désespérer du genre humain !

PS : Le truc con quand même, c’est qu’Eric était en Amérique du Sud à ce moment là … Dommage … Parfois y’a des trucs à ne pas manquer ^^ Enfin moi je dis ça, je dis rien hein ! ;-))