Avoir été ado dans les années 80 et n’avoir jamais vu The Cure, c’est l’équivalent de l’ado 2008 qui aurait zappé le slim. Comme c’est mon cas, j’avoue une fébrilité certaine pour mon tout 1er concert du mythique groupe au POB.
D’abord persuadée que je serai forcément déçue, j’ai, au vu des premières vidéos de la tournée, revu mes attentes à la hausse : derrière mon écran, la vision de Robert et ses acolytes (Simon en tête, qui saute comme s’il avait toujours 20 ans), a fait monter une émotion dont j’ai été la première étonnée. Qui sait si, finalement, cet évènement ne va pas être exceptionnel ?
Seize heures trente le jour dit, et je reste un peu sur ma faim tant le défilé de clones me semble maigre. Une belle coupe new-wave me ramène au temps de mes treize ans, celui où je piquais la chemise à rayures bleues de mon père et le trench de ma mère, celui où je traînais avec des garçons « pas du tout pour moi », qui arboraient fièrement longue mèche et indispensables docs.
A l’intérieur, le public est majoritairement mon contemporain. Quelques baby rockers (avec ou sans leurs parents), font néanmoins plaisir à voir. Tous profitent de la musique des excellents INTERPOL en attendant l’arrivée des 65 Days of Static. A dix-neuf heures en plein milieu de semaine, les 3 membres de ce groupe instrumental aux accents de Mogwaï joueront devant des gradins quasi vides. On aime ou on n’aime pas, mais le son du groupe renvoie aux sensations primaires des vibrations qui remplissent la cage thoracique, et pour ma part j’apprécie le style.
Il est vingt heures quinze quand les Cure font leur entrée sur la scène d’un Bercy archi comble. J’ai choisi de vivre le concert dans la fosse, mais en milieu de salle, devant les consoles, ce qui m’assure de ne pas mourir étouffée par les fans absolus des premiers rangs, désormais tassés comme il se doit. Bien entendu j’aperçois à peine Robert entre deux épaules, mais c’est le jeu. Vu la débauche de caméras, la chance d’avoir bientôt un DVD est grande, je n’ai plus qu’à croiser les doigts pour que le groupe, après visionnage, donne son feu vert.
Le set commence avec Plainsong, parait-il, car le morceau ne figure pas dans la liste pourtant longue des tubes connus des auditeurs lambda (dont je suis). Il en sera de même durant la première demi-heure, ce qui fait que je m’ennuie un peu, malgré les prouesses vocales d’un Robert longuement applaudi pour une note qu’il fera durer d’une façon incroyable.
Il est vingt heures cinquante, et c’est la dernière fois que je regarderai ma montre. Cette fois les Cure ont bel et bien embarqué Bercy, pour un concert marathon de trois heures et trente-trois minutes très exactement, tous les pirates vous le diront (car un enregistreur ne ment jamais) !
Trois heures trente trois de voyage dans le passé, à travers quarante-deux morceaux bande-son-de-vie mais pas seulement. Car des titres les plus sombres (magnifique “One Hundred Years”, avec les images, poignantes, qui défilent sur grand écran) aux plus dansants (le pogo est général sur “Killing an Arab”), en passant par des séquences “participatives” qui prennent aux tripes (Bercy tout entier debout qui “put [his] hands in the sky”, ou qui frappe dans ses mains en cadence – voir la Vidéo de “A Forest” ci dessous -) les Cure ont offert aux parisiens la plus éclatante des démonstrations qui soit.
Aux fâcheux qui restent bloqués sur l’absence du clavier, on objectera les réarrangements épiques d’un Porl et ses envolées de guitare électrique, l’exceptionnelle voix de Robert (singulière, mais aussi émouvante et incroyablement fiable sur un concert aussi long), son plaisir évident (il parle peu certes, mais il s’essaye à quelques mots en français, il plaisante et même, il danse !), la mythique basse d’un Simon qui bouge dans tous les sens et s’amuse toujours autant, la batterie d’un Jason qui ne s’épuise jamais (on se demande comment c’est possible à ce point), jusqu’aux lumières et au son de Bercy qui offrent à l’ensemble un écrin de premier choix.
Minuit moins dix, quatrième et ultime rappel (dix-sept titres en tout, excusez du peu) avec “Faith”, que de mémoire de fan on avait peu entendu sur les tournées précédentes. Histoire, sans doute, de prouver à son public, épuisé mais ravi, qu’il avait eu raison de faire preuve de foi face à ceux qui avaient enterré le groupe un peu tôt …
A bon entendeur, salut ! Et si les fâcheux ont eu tort, les absents l’ont eu plus encore : ce concert là, il fallait en être.
* * * * *
Set list & my own videos :
1. Plainsong
2. Prayers For Rain
3. A Strange Day
4. alt.end
5. The Walk
6. The End of the World
7. Lovesong
8. To Wish Impossible Things
9. Pictures of You
10. Lullaby
11. From the Edge of the Deep Green Sea
12. Kyoto Song
13. Please Project
14. Push
15. How Beautiful You Are
16. Friday I’m In Love
17. Inbetween Days
18. Just Like Heaven
19. Primary
20. A Boy I Never Knew
21. Shake Dog Shake
22. Never Enough
23. Wrong Number
24. One Hundred Years
25. Disintegration
1er rappel :
26. At Night
27. M
28. Play For Today
29. A Forest
2ème rappel :
30. Lovecats
31. Let’s Go To Bed
32. Freak Show
33. Close To Me
34. Why Can’t I Be You
3ème rappel :
35. Three Imaginary Boys
36. Fire In Cairo
37. Boys Don’t Cry
38. Jumping Someone Else’s Train & 39. Grinding Halt
40. 10:15 Saturday Night
41. Killing an Arab
4ème rappel :
42. Faith
hé hé… j’ai u aussi la chance de les voir à Marseille au Dôme.
Et pareil, EXCELLENT concert !!….
Dite moi Isa ?…
je reviens sur votre blog ou j’avais vue une de vos photos.
je suis en train de réaliser un site, qui sera dans le but d’aider les petits groupes à se faire connaître. et donc, j’ai utiliser un morceau de votre image pour faire un petit montage. ( le titre du site ). Et donc, je suis revenu sur votre blog vous demander si vous accepter cette utilisation ? ( je signalerai l’origine + lien réciproque, bien entendu. )
vous pouvais voir le résultat ici : http://bistrockeurs.com
pour me contacter :
webmaster/[at]/bistrockeurs.com
Sympathiquement,
à bientôt
Luc iLuc
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effectivement , wahoooooouuuu , ça c’est du concert !! ^^
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Waouuuuuuuu !!!!
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