Comme je ne parviens plus à suivre le rythme de mes activités musicales, je vous ai privés d’un certain nombre de pépites.

Je fais trop long. Je n’arrive pas à m’en empêcher. J’ai le coeur trop plein, et trop peu de temps pour le vider.

J’essaye de faire court aujourd’hui (et sobre), pour vous rapporter un peu du live d’IDLES à la Maison de la radio, le 2 février 2024, cadeau de l’ami Olivier qui ne pouvait plus s’y rendre.

Le groupe y présentait son nouvel album, TANGK, qui sortait 15 jours plus tard (info du vendeur de la FNAC : les sorties d’albums ont lieu le vendredi, désormais).

Une fois sur place, joie de retrouver Guits, guitariste de BLACKPOOL (managé il y a 15 ans…), mais aussi de Hitchcock Go Home et de… (j’ai oublié, pardon).

Les grands esprits se rencontrent.

Nous sommes assis en haut du studio 104, mais les VIP sont moins nombreux que prévu et nous sommes invités à nous rapprocher.

Nous voilà upgradés au 5ème rang. Jamais nous ne serons dans de meilleures conditions pour voir le groupe.

A Rock en Seine où ils ont désormais droit à la grande scène, je n’avais pu les voir que sur les écrans géants.

Avant le début de l’enregistrement, je sais déjà qu’il me sera impossible de rester assise.

Pourtant, le 1er titre (Idea 01) est très calme.

J’attends donc Gift Horse (écrit pour sa fille) pour me faire remarquer. Je suis fière d’être la première à oser sauter de mon fauteuil et leur faire honneur.

Joe Talbot est parfait, c’est sûr. Sa posture, son discours, son phrasé, rien n’est à jeter.

Mais chaque membre du groupe force l’admiration. Par sa présence scénique, par son intensité, son engagement.

La batterie est particulièrement remarquable.

Alors que je n’avais eu d’yeux que le guitariste en robe sur les concerts précédents (Mark Bowen, l’architecte principal du son du groupe), c’est Lee Kiernan, l’homme aux cheveux longs, qui m’hypnotise ce soir.

Je distingue Pop pop pop parmi les nouveaux titres. Ce rythme. Sombre. Lancinant.

Nigel Godrich (Radiohead) a encore frappé ; je le laisse emporter sans résistance.

Il y a 1049 Gotho aussi, qui me fait penser à ce titre de BLACKPOOL, justement, One Two, jamais sorti.

Niveau titres bien énervés, on a tout ce qu’il nous faut.

Mais IDLES est aussi là où on ne les attend pas, sur le terrain des ballades, avec A Gospel par exemple.

En version album (forcément, j’ai acheté l’album depuis), c’est l’un de mes titres préférés, avec son piano qui me ramène au son de The Walkmen.

Grace aussi, sort du lot, qui doit clôturer ce concert. La batterie encore. Putain de batterie. La boucle. Je crois que les boucles me font l’effet d’une drogue.

No God / No King / I said, love is the thing / No crown / No ring / I said, love is the thing…

La fin, déjà ; les gens debout, qui sifflent, qui hurlent, qui applaudissent.

Pas la vraie fin, cependant.

Mother n’est pas sur la set list, pas prévu.

Mais le groupe, qui est en direct sur France Inter, a terminé son set bien trop tôt alors qu’il reste 8 minutes d’antenne.

Michka Assayas doit carrément leur courir après pour convaincre « ceux qui ne font jamais d’Encore » de reprendre leur place sur scène.

Conciliabules.

Le groupe accepte de revenir et nous demande de choisir entre Dancer et Mother.

Le studio 104 choisit Mother.

On nous avait demandé de ne pas filmer mais c’était fou, je n’ai pas résisté. Mea Culpa.

Voici Mother.

Merci Olivier pour cette incroyable soirée à la maison de la radio.

Grâce à toi, j’ai eu l’impression de respirer à nouveau après une longue période en apnée.

Long lives IDLES, qui avec cet album, s’installe définitivement dans la cour des (très) grands.