Des années que j’attendais ce 1er concert de Matt Corby !

Impossible de me souvenir comment j’ai découvert sa musique. Peut-être par Estelle, qui s’occupait de ses RP en France à la sortie de son dernier disque ?

Je n’étais pas très sûre de moi à vrai dire. Je n’avais pris qu’une place. Même si un extrait de son nouvel album m’avait largement convaincue :

A la dernière minute, j’ai finalement embarqué ma fille et ma nièce américaine – toujours à la maison depuis Rock en Seine. La date n’était pas complète. Quel dommage, alors qu’il venait d’Australie, que si peu de gens se déplacent pour le voir !

Pour autant, je ne m’attendais pas à une aussi bonne soirée.

J’ai toujours un peu de mal à définir son style. C’est tour à tour jazzy, pop, folk, gospel, rock indé, c’est souvent très dansant – au point que j’ai pensé parfois à Jamiroquaï.

Sur scène, Matt Corby passe avec aisance du piano à la guitare. Surtout, j’ai rarement vu un artiste prendre autant de plaisir à la pratique du chant – soul, groovy, modulé, battant parfois la crème comme à l’église.

Le bonheur est tel qu’il ne semble pas s’en remettre lui même. Entre deux titres, il prend la pose, fronce légèrement les sourcils et s’exclame, un sourire immense illuminant alors son visage : « I like to sing ! » Il irradie littéralement.

Il nous fait parfois participer : « So Sister Act ! », se réjouit-il à la fin de Miracle Love, alors que le Trianon tout entier s’est mué en une gigantesque chorale, à en faire exploser de joie de l’intérieur.

Il y a tant de bonheur partagé dans ce concert, tant de bonnes ondes, de simplicité et de douceur, de rythmes qui emportent et font tout oublier. Un élixir. Un pansement.

Pour notre Margo, nous remonterons les rues de Montmartre en chantant, jusqu’au Sacré Coeur.

Quelle plus belle soirée parisienne lui offrir.

Merci Matt Corby.

La musique rend heureux.