Il y a des lieux magiques dans Paris ; le Hasard Ludique en fait partie.

Ancienne gare de la petite ceinture transformée en lieu culturel, on peut y dîner, juste grignoter ou boire un verre (en intérieur ou sur les anciens quais de la gare, transformés en terrasse couverte), y organiser des événements, et surtout, y écouter de la musique live, dans l’une des salles de concert les plus intimes de Paris, pour un prix défiant toute concurrence – à peine plus de 12€ en prévente ce soir.

Ce soir je suis assez fière de moi : 5 personnes seront là qui ont découvert la musique de Gengahr « grâce à moi ». C’est rare que j’arrive à entrainer autant de gens d’un coup. Pourtant rien ne me ferait plus plaisir ! Exceptionnellement, je manque la 1ère partie pour passer un peu de temps avec eux. Car une fois dans la salle, ce sera direction le 1er rang, où je rejoins Charlotte qui me les a fait découvrir cet été. Je lui fais une totale confiance depuis qu’elle m’a offert ce cadeau qu’est la musique de The Maccabees. Et j’aime assez passer le flambeau à mon tour.

Avant le concert, c’est aussi l’occasion d’observer les allées et venues des artistes (qu’on n’ose pas déranger à cet instant), et l’installation du merch. Des mois que je me retenais d’acheter leurs disques, en prévision de cette date à Paris. Acheter en direct aux artistes, en plus d’aller les voir jouer, c’est vraiment le meilleur soutien à leur apporter.

C’est mon 1er live du groupe, et je ne sais pas trop à quoi m’attendre. J’ai tellement aimé écouter leurs morceaux que j’ai peur d’être déçue. Mais aussitôt installée devant la scène, je me souviens à quel point assister à un concert apporte infiniment plus que la « simple » écoute d’un titre, aussi bon soit-il.

Il y a d’innombrables choses que l’on ne voit pas autrement que dans ces moments-là. L’allure des musiciens (Hugh le bassiste, immense et fin, attentif et attentionné ; Felix le chanteur, sa chemise pas repassée, sa fatigue assumée, son bonheur d’être là ; Danny à la batterie, qui prête si bien sa voix aux chœurs, John le guitariste et l’orfèvre des machines, le magicien du son, derrière son rideau de cheveux, qui m’a fait penser au génial Johnny Greenwood – ma révélation du concert), leur complicité, leur individualité, la communion avec le public, les interactions entre les gens dans la salle.

Pour Gengahr, je suis arrivée en touriste, et repartie avec des prénoms, des personnalités, un lien créé. On n’en peut plus des écrans, des distances, de la fausse perfection, des obstacles. Comme l’humanité fait du bien !

Bref, j’ai adoré, non seulement le concert, mais aussi les membres du groupe. Car bien sûr, ils sont venus parler ensuite à tous ceux qui ont bien voulu échanger avec eux.

>>> Setlist (merci Charlotte !)

Ecoutez Gengahr. Pour cette tournée, c’est trop tard. Mais quand ils reviendront, ne les manquez pas. Vous avez cette chance d’avoir tout le temps de les aimer d’ici à la prochaine fois.

>>> Vidéos souvenir sur ma chaine YT Isatagada :